Etre fan est compréhensible
Chez les adolescents
Mais théoriquement inadmissible
Dans le monde des grands
Le vin d'honneur se déroulait dans une ambiance champêtre. L'hôtel des Pathworth était magnifique en cette fin d’après midi ensoleillé. Les invités occupaient toute la terrasse et une partie du jardin. Certains s’étaient éloignés jusqu’à l’étang. Sous la tonnelle, les enfants jouaient, guidés par deux baby-sitters. Annie jouait avec une demoiselle d’honneur. La petite métisse portait une robe à froufrous de couleur crème. Sa peau matte ressortait sur le tissu clair. Magnétiques, ses yeux verts rattachaient immédiatement la fillette à sa mère.
Alice chercha des yeux Suzanne. La jeune femme se tenait au bord de la terrasse avec les parents du marié. Alice n’en revenait toujours pas de la voir en chair et en os. Suzanne portait une robe longue de couleur bleu roi. Cheveux noirs relevés, le décolleté sage mettait en valeur sa nuque. Une paire de pendants brillants à ses oreilles. Aucun autre bijou. Loin des clichés de la vie Hollywoodienne, l’actrice était à peine maquillée. Sa beauté ressortait d’autant plus.
Ce qui étonnait le plus Alice elle était sa voix : Suzanne avait la même voix qu’à l’écran.
Stupide à dire. Tellement frappant.
Suzanne tourna la tête vers les portes fenêtres de la terrasse.
Alice suivit son regard et son cœur manqua un battement.
Il était à cinq mètres d’elle. Plus beau encore qu’à l’écran. Rien qu’a sa démarche elle l’aurait reconnu. Son costume sombre mettait en valeur sa silhouette athlétique. Une flute à la main, il souriait à demi. Ses yeux bleus brillaient.
Alice était à la fois paralysé et stupide. Alice ignorait tout de la parenté de la mariée avec Suzanne. Ce mariage faisait de son cousin par alliance le beau-frère de son idole. Du coup, elle aussi devenait parente de la star ! La tête lui tournait.
« Va le voir, parle-lui », lui dit son mari, la poussant à demi.
Elle en était incapable.