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Nulla dies sin linea

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Vivre ou rêver sa vie...

Vous êtes sur un blog d'écriture qui a connu plusieurs mutations. Ce blog suit ma route depuis de nombreuses années désormais, perdant ou gagnant du contenu au gré des vents et de ma météo intérieure.

Cette route me plait, son paysage est plutot sympathique, parfois surprenant, burlesque ou inatendu, mais toujours intéressant, enrichissant à mes yeux.

Mi 2010 la route a biffurqué en angle droit, changeant brusquement d'orientation, de paysage et de destination. Le nouveau décor est si riche que je lui dois toute mon attention. Cela implique moins de temps pour écrire ici, faisant mentir en ligne ma devise "Nulla Dies Sin Linea".

Presque 5 années ont passées. Une pause dans laquelle j'ai vécu tout plein de belles choses qui, si elle m'ont enrichie, m'ont éloignée de l'écriture. Aujourd'hui j'ai d'autres priorités : Ririe (née en 2012), Fifi (né en 2013) et Loulou (né en 2015)... sans oublier leur géniteur "l'homme".
Mais l'envie est toujours là, alors pourquoi ne pas reprendre un peu le voyage ? Je ne promets pas de faire du quotidien, juste d'essayer de reprendre mon carnet de croquis... peut être un peu différemment ?

Cordialement,

CMASC,
aka Sylvia George

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Cmasc, portraits croqués

Photo, peinture ou dessin, les portraits m'intéressent depuis longtemps. 
Que sait-on d'un personnage, face à son image ?
Que disent les lignes ?
Que cachent-elles ?

Je vous propose une expérience : chaque jour, à heure fixe, apparaît un nouvel article, portrait d'une personne réelle ou rêvée.  
Découvrez portraits croqués différement, par les mots plutôt que par les images. Acceptez cette invitation à un voyage dans l'imaginaire. 
Et profitez bien du paysage... 

2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 16:00

Sur le quai
Pas très gai
Par mégarde
Autour de toi, regarde.

 

 

Un matin froid et pluvieux dans ma banlieue. Mon costume s’assortit au macadam, à mes co-voyageurs et au mauvais temps. Nous sommes au moins cinquante hommes tristes au bord de la piste du train.
Mon baladeur vissé à mes oreilles, j’écoute une musique brutale et entraînante. Je baille. Ferme les yeux un court instant

Un bruit de pas me fait tourner la tête, change ma vie.

Elle est petite et fine, jeune, cheveux bouclés et robe marine. Un collier de perles autour du cou… Et des ballerines rouges aux pieds.
Elle avance vers moi, l’allure gracieuse, aussi légère qu’une danseuse. Ses chaussures rouge tranchent net mon ennui.

Elle me dépasse, sans me remarquer, costume gris au milieu des âmes grises. Elle va jusqu’au bout du quai. Le train arrive. Je me précipite pour monter dans la même voiture qu’elle. Effectue tout le trajet les yeux rivés sur ses chaussons rouges, cherchant désespérément un prétexte pour l’aborder, lui parler.
Je suis lâche. Me maudis toute la journée.

Ma Dorothée n’est pas réapparue les semaines qui suivirent. Le printemps revînt, des fleurs naquirent. Et puis l’été arriva de bon matin fin juin.

Debout sur le quai, tous les matins je l’attendais.


Et celui-là, enfin, elle vînt. Ses chaussures coquelicots rougissaient le bitume. Dorothée s’arrêta à deux mètres de moi, hésitante.
Rassemblant toutes mes forces, je fis un pas vers elle.
Dorothée sourit… Au costume gris derrière moi.

 

 

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