Fêtes partagées
Simple instant
Bonheur d’êtres aimés
Quiétude d’un moment
Le repas était bon et copieux. Florent s’assit sur le canapé du salon, non sans avoir desserré de deux crans sa ceinture. Autour de lui, ses enfants et leurs cousins jouent dans le séjour.
Il baille. Son frère pousse un cri de loup. Il est assis sur le tapis, entouré de leur trois fils. Les garçons rient en cœur de leur oncle ou père facétieux. « Dada » demandent-ils.
Le frangin se met à quatre pattes, son fils aîné monte de lui-même sur son dos. Sa femme doit porter les deux autres bambins pour les mettre en place. Tous rient aux éclats.
Florent se sent trop lourd pour jouer avec la troupe.
Posant sa tête sur le dossier du canapé, il ferme les yeux et s’assoupit, bercé par les voix enfantines et cris de joie des joueurs.
Il fait nuit comme il se réveille. Quelqu’un l’a recouvert d’un plaid. Plus personne n’est dans la pièce, seul le feu crépitant dans la cheminée et les guirlandes clignotantes du sapin perturbent la quiétude du moment. Florent s’étire, étend ses jambes jusqu’à la table basse. Son pantalon tombe sur ses chevilles lorsqu’il se relève. Il le ramasse, moitié amusé, moitié colère. Se rajuste. Sort rejoindre sa famille qui joue encore dans le jardin.