Fine,
En slim,A la dernière mode
Mais pas commode
La rame est pleine. Les passagers montant remplissent les allées libérées par les descendants La plupart des usagers calment leur nerfs sur leur téléphones maquillés en consoles de jeux portables. C’est le train de banlieue durant les heures de pointes.
Elle est au milieu de l’allée du milieu du wagon. Sous un bonnet blanc ses cheveux noirs tombent en cascade sur ses épaules, rebondissant sur son écharpe. Un fil court, de son oreille à sa poche droite, ligne brillante sur sa doudoune mate.
« J’te préviens », s’exclame-t-elle, « s’il est devant chez moi quand j’arrive j’appelle les flics ! Ils le coffreront, c’est tout ce qu’il aura gagné a être aussi con ! ».
Malgré la chanson métallique diffusée par mon balladeur MP3, je relève les yeux, surprise par ce langage. La fille est jolie, jeune, mais théoriquement adulte. Elle continue sa litanie sur ce que j’imagine être son petit ami, présent ou passé.
Autour de moi, d’autres paires d’yeux vont vers elles. Au bout de cinq minutes, tout le wagon regarde et écoute la jeune fille.
Sauf elle-même.
Résignation ou peur de l’agression verbale, personne ne lui demanda de la fermer…