
« Dans l'atelier, il étala ses couteaux sur une serviette propre, à côté du grand évier. Il y en avait quatre : un couteau à écorcher ensellé, un délicat couteau de veneur qui suivait parfaitement la courbe de l’index dans les endroits difficiles à atteindre, un scalpel pour le travail le plus minutieux et une baïonnette, c’est le meilleur outil pour écharner la peau sans la déchirer.
De plus, il avait une scie d’autopsie Strycker dont il ne se servait jamais et qu’il regrettait d’avoir achetée. »
Thomas Harris, Le silence des agneaux
page 279
« La peau humaine est lourde -seize à dix-huit pour cent du poids total du corps-. La peau toute entière n’est pas facile à manipuler et tombe facilement si elle est encore mouillée. Le temps aussi est un facteur important ; la peau commence à rétrécir dès qu’on l’a prélevée, surtout chez les jeunes adultes dont le grain est plus serré.
Ajoutez à cela le fait qu’elle n’est pas parfaitement élastique, même chez le sujet jeune. Si vous l’étirez, elle ne retrouvera jamais sa forme. Vous êtes entrain de piquer bien à plat et puis vous tirez un peu trop fort dessus et ça godaille. Vous aurez beau pleurer toutes les larmes de votre corps, cela n’enlèvera pas un faux pli ! »