Animal de compagnie
De l’ordinateur
Pour les amateurs
De l’infographie
Deux pattes, un dos arrondit, telle est ma souris. Tenue en laisse par l’ordinateur, son unique œil rouge regarde vers le sol. Sa première ancêtre est arrivée à la maison il y a vingt-cinq ans. Révolutionnaire, muni d’un bouton pour cliquer, son œil de balle plastique permettait de confectionner des fleurs sur les logiciels de dessins fonctionnant sous DOS.
Qui se souvient de Dr Halo ?
Les concours s’enchaînaient pour tenter de domestiquer l’animal manipulé d’une main malhabile. Les pommes n’étaient pas encore plantées à cette époque. Une imprimante à bande imprimait les créations de la fillette blonde, première génération faconde du PC.
Quelques années ont passées. L’objet a mué, prenant des boutons en chemin. Ses formes se sont arrondies, une molette est apparue, incongru appendice sur sa surface lisse. Le nouveau millénaire a amené les pointeurs lasers. Puis les ports ont changés grâce à l’USB.
Une mode lui a coupé le cordon, le remplaçant par une pile. A quelques mètres de son maître, le pointeur menait l’orchestre à la baguette.
Vive la technologie sans fil. Un ordinateur que l’on dirige sans le toucher. Clavier et souris sans domicile, jamais aurait pensé que je les égarerais. Ma souris avec le chat s’en est allé, me laissant un ordinateur vide sans utilité.
Aujourd’hui, personnalisable demain remplacée par les doigts, j’ai remit fil à la coupable, car ne pas la perdre est mon droit.