VI
Leur arrivée à Feuillette fut triomphale. Ils furent salués par une armée de feuilles (les yennois utilisaient des feuilles de buis en lieu et place des confettis). Quand la calèche entra dans le parc, ils furent tous six (et même tous dix, car il y avait aussi un écuyer, un palfrenier, et deux valets habitants Yéna et entrants au service du palais royal à cette occasion) éblouis par le jardin qui, malgré que l'on soit en hiver, était splendide.
Quand la calêche s'arrêta devant le palais, le tapis rouge fut déroulé. Le roi arriva, un valet ouvrit la porte de la calèche et fit descendre les deux jeunes filles, puis les dames, puis les hommes, tous furent surpris, car au lieu d'un discours, le roi leur parla en ces termes :
- "je suis heureux de vous rencontrer !
- Bon-jour, monseigneur, dirent les six nouveaux d'une voix.
- Bonjour dit Amboise le Bon (le surnom du roi), Je ne suis pas très poli, mais j'ai horreur des discours, toutefois, je voudrais vous dire que vous pouvez m'appeler Amboise (tout court).
- Bien Amboise, dirent Carles (le père de Diane) et Charles
- Bonjour, je suis le prince Chambord, Je suis content de vous connaitre, surtout vous mesdemoiselles, dit Chambord en regardant Julie."
Diane el regarda, elle tressaillit, ce Chambord qu'elle connaissait depuis sa plus tendre enfance, ce Chambord qui était si beau, si pur, si vif, ce Chambord qu'elle aimait depuis environ douze ans, ce Chambord qui l'adorait depuis douze ans, ce Chambord elle le vit horrible d'âme, laid de caractère, dur, bête, vaniteux ; tout ce qu'il avait gardé de son enfance, c'était sa beauté qui rendaient folles de nombreuses filles.
CMASC, alors agée d'environ 12 ans.
Extrait de "La bague aux trois pointes", conte "Yenois" se déroulant dans son pays imaginaire
Ponctuation d'origine... Depuis j'ai apprit l'utilité des "." et laissé tombé les ";". Les notes en marge sont retranscrites entre parenthèses
Pour l'anecdote, au début du collège, j'avais pour obligation d'écrire tous les jours au moins deux pages dans un cahier d'écolier. Vingt ans après, je me souviens encore d'avoir négocié avec ma mère ce cahier à couverture rigide, et obtenu de mon père de ne pas écrire sur les deux premières et la dernière ligne de chaque page. J'avais aussi le droit de finir chaque chapitre par un dessin... quand il restait de la place sur la page.
Et euh... Oui, j'ai étée très marquée par les châteaux de la Loire...
Aujourd'hui, retrouver cette production/devoir m'amuse. Le plus frappant est l'écriture ronde et basculée vers la gauche presqu'à l'opposée de mon écriture manuscrite d'adulte.